mercredi 30 septembre 2009

Nous avons testé le livre electronique Cybook Gen3


De : Numerama



L'éditeur M21 Editions annonçait récemment le lancement de l'intégralité de son catalogue en version électronique, en proposant aux lecteurs le livre électronique Cybook Gen3. Son ambition est d'offrir un confort de lecture comparable voire supérieur au bon vieux bouquin à base d'arbres. Nous l'avons testé pour vous...


Nous avons beau faire partie de la génération Internet née une souris dans la main droite et un clavier sous la main gauche, le livre reste encore incontournable sur nos étagères. Lire un ouvrage de 300 pages sur un écran 19 pouces ou même un PDA nouvelle génération nous paraît toujours aussi imbuvable par rapport au contact charnel du papier et l'ergonomie du livre de poche, aussi éprouvée qu'efficace. Rien ne nous ferait passer à cette chose froide qu'est le livre numérisé, absent des étagères et sans couverture dédicacée ou pages cornées. Rien ? C'est ce que nous pensions en ouvrant la boîte du Cybook Gen3, livré avec le pack Digibook Pro de M21 Editions.
Après plusieurs heures de lecture sur l'appareil, force est de constater qu'une grande partie de nos a priori se sont envolés. Le Cybook offre un confort de lecture quasiment identique au livre papier, grâce à une technologie d'écran qui ne dégage aucune lumière mais convertit à la demande des pixels gris clairs en pixels noirs, avec un contraste proche du livre imprimé. Pour vous donner une idée, l'affichage ressemble (avec une définition évidemment supérieure) à celui du tableau magique que nous avons tous eu entre les mains dans notre enfance. Revers de la médaille, l'écran ne dégageant aucune lumière, il est impossible de lire dans le noir aux côtés de sa dulcinée, d'autant que le constructeur n'a prévu aucun rétroéclairage. En revanche, la lecture au soleil ne pose pas de problème, ce qui est un plus appréciable pour ceux qui aiment lire au bord de la rivière ou dans les parcs publics. On se prête à rêver qu'une version couleur fasse rapidement son apparition, ce qui rendra la lecture de certains ouvrages illustrés beaucoup plus agréable.Côté navigation, tout se fait grâce au bouton carré multidirectionnel en bas à droite du livre, dont le centre sert de bouton de validation ou d'options contextuelles. On passe d'une page à l'autre en appuyant à droite du bouton, et une barre de progression (optionnelle) permet de se repérer dans l'ensemble de l'ouvrage. Efficace. On regrettera simplement une certaine lenteur du système, qui n'est pas gênante dans la lecture même des livres, mais peut être agaçante lors de la navigation dans les menus. Il se passe en effet environ une seconde entre le moment où l'on presse sur un bouton et le moment où l'action est affichée.


Terroriste sans le vouloir


De : Lire: fr

Photo : Gallimard


La confession d'une femme qui s'est laissée embrigader. Subtil.



Entre chien et loup, Jens Christian Grøndahl écrit des livres sertis de brumes, en ressassant inlassablement les mêmes obsessions: la confusion des sentiments, les rendez-vous manqués, l'innocence perdue, la quête d'un passé où se mêlent remords et nostalgie, amertume et mélancolie. Calfeutré dans cet univers à la Modiano, le Danois a construit une oeuvre admirable, et il n'a pas tardé à devenir le ténor de sa génération: certains de ses romans ont frôlé les cent mille exemplaires, dans un petit pays qui n'atteint pas les six millions d'habitants.
Piazza Bucarest, le précédent roman de Grøndahl, mettait en scène des êtres déracinés, dépouillés de leurs rêves et de leur identité dans la tourmente de l'exil. Avec Les mains rouges, on retrouve les mêmes personnages fragiles et désenchantés, parce qu'ils sont les jouets du vent et de l'Histoire. A la fin des années 1970, le narrateur rencontre à la gare de Copenhague une femme mystérieuse qui lui confie une clé - celle d'un casier de consigne - avant de disparaître... Cette femme, il la retrouvera quinze ans plus tard, et elle lui racontera son histoire: au cours de l'été 1977, alors qu'elle travaillait au pair dans une famille de Francfort, elle a été mêlée aux activités clandestines d'un groupuscule d'extrême gauche, sans vraiment mesurer les conséquences de cet engagement dans le camp du terrorisme. Si elle s'est laissé séduire par Angela - le cerveau de la bande -, c'est par dépit, par faiblesse, et pas parce qu'elle était une révolutionnaire pure et dure. «C'était une forme de dégoût, d'écoeurement envers elle-même et le reste du monde», écrit Grøndahl. N'empêche, son héroïne a participé au braquage d'une banque, elle a du sang sur les mains - celui d'un policier - et cette faute inexpiable ne cesse, depuis cet été-là, de lui ronger le coeur.





Palmarès des ventes :
1.

HELL.COM
Patrick Senecal 2009 , Alire
32,95 $
« Monsieur Saul, nous vous souhaitons la bienvenue parmi notre groupe sélect. Sachez que l'enfer est partout et qu'il accueille deux classes de résidents: les démons et les damnés. La grande majorité des humains font partie de la seconde classe; seul...
ISBN9782896150434
CatégorieLittérature policière
2.

L'ENIGME DU RETOUR
Dany Laferriere 2009 , Boréal
24,95 $
Un jeune homme de vingt-trois ans a quitté son pays de façon précipitée. Un homme épuisé y retourne, trente-trois ans plus tard. Le jeune homme est passé de l'étouffante chaleur de Port-au-Prince à l'interminable hiver de Montréal. Du Sud au Nord. De...
ISBN9782764606704
CatégorieLittérature québécoise
3.

LE WHY CAFE
John p. Strelecky 2009 , Dauphin blanc
14,95 $
Pour fuir le stress et la pression au travail et dans la vie quotidienne, John prend la route pour quelques jours de vacances. Retardé par un accident, il se voit contraint de modifier son itinéraire et d'emprunter un chemin inconnu et isolé sur lequ...
ISBN9782894362273
CatégoriePsychologie populaire
4.

LE GUIDE DE L'AUTO 2010
2009 , Trécarré
34,95 $
Depuis maintenant quarante-quatre ans, Le Guide de l'auto fournit l'information la plus fiable et la plus complète en matière d'automobile au Québec. Comme toujours, l'équipe de spécialistes donne l'heure juste afin d'éclairer le choix des consommate...
ISBN9782895684497
CatégorieSports
5.

CA DEMENAGE !
India Desjardins 2009 , Intouchables (Les)
14,95 $
Avant de célébrer son seizième anniversaire, Aurélie Laflamme a plusieurs choses à faire : terminer sa quatrième secondaire (obligatoire selon la loi), se trouver un travail (obligatoire selon sa mère), faire des boîtes (obligatoire selon les déménag...
ISBN9782895493655
CatégorieLittérature jeunesse
6.

LES SORCIERES DE SHREVEPORT
Charlaine Harris 2009 , Flammarion Québec
24,95 $
Pour Sookie, tout est fini avec Bill. Son vampire adoré s'est volatilisé au Pérou, la laissant le cour en miettes et bien décidée à ne plus fréquenter ce genre de séducteur aux dents longues. Pourtant, quand elle croise Éric, le chef des vampires du ...
ISBN9782890773608
CatégorieFantastique
7.

LE CIEL DE BAY CITY
Catherine Mavrikakis 2008 , Héliotrope
24,95 $
1960. Cette année-là, une maison de tôle est livrée au bout de Veronica Lane à Bay City. Une famille s'y installe. Deux soeurs, Denise et Babette, vont donner tour à tour naissance à de petits Américains. Elles ont quitté l'Europe et la dévastation d...
ISBN9782923511122
CatégorieLittérature québécoise
8.

MORTEL CORPS A CORPS
Charlaine Harris 2009 , Flammarion Québec
24,95 $
Sookie croyait avoir trouvé l'homme, ou plutôt le vampire, idéal, mais Bill ne fait pas exception à la règle. Comme bien d'autres, il est cachottier et ne tient pas en place. Le voilà disparu pour une mystérieuse mission, laissant Sookie déchirée ent...
ISBN9782890773592
CatégorieFantastique
9.

HAUTE-VILLE BASSE-VILLE
Jean-Pierre Charland 2009 , Hurtubise HMH
29,95 $
Par un beau soir de juillet, en plongeant dans la rivière Saint-Charles, un garçon découvre le corps d'une jeune femme. L'indignation populaire s'enfle au gré des informations nouvelles: fille de charpentier, membre de la chorale de la paroisse Saint...
ISBN9782896472086
CatégorieLittérature québécoise
10.

MULTIDICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANCAISE
Marie-Eva De Villiers 2009 , Québec Amérique
54,95 $
Vingt ans se sont écoulés depuis le lancement du Multidictionnaire. Conçu au départ à partir des milliers de demandes de renseignements reçues par le Service des consultations linguistiques de l'Office de la langue française, l'ouvrage est construit ...

mardi 29 septembre 2009

Tout doit disparaitre

De : Temps Futurs

Photo : http://tempsfuturs.owni.fr/



Tout doit disparaître : de l’avenir pour l’édition numérique… [1]











Ce billet est le premier d’une série consacrée aux transformations des métiers du livre. Le premier s’intéresse au rôle des grands groupes d’édition.
L’explosion numérique, doublée de l’explosion de la communication, bouscule le monde de l’édition. C’est le moins que l’on puisse dire. Mais curieusement, plutôt que de chercher à comprendre quels sont les termes et les changements qui vont s’opérer dans les prochaines années, les tenants de titres sont obsédés par les causes de la bousculade et cherchent plutôt à réduire, ou tout du moins à minimiser, de nouveaux risques. Le regard tourné vers le passé et le dos au futur immédiat, les groupes d’édition européens et anglo-saxons espèrent résister et conserver l’intégrité de leurs univers derrière un bouclier juridique obsolète, localisé et impraticable du point de vue planétaire.
Pourtant, cette double explosion ouvre pour tous les acteurs du métier du livre des perspectives sans précédents. C’est peut-être cette caractéristique de nouveauté absolue qui empêche les professionnels installés de réfléchir en termes autres que ceux qu’ils ont eux-mêmes forgés dans un passé relativement lointain. Cette culture professionnelle est au cœur de la viscosité naturelle que le monde de l’édition produit afin de faire fonctionner son activité dans le cadre d’une certain nombre de règles.
Au risque de simplifier mais afin de permettre au plus grand nombre de comprendre les mécanismes élémentaires des métiers du livre, essayons de cerner ensemble (au travers d’éventuels commentaires) les axes du monde de l’édition.La publication d’un livre s’articule :— sur la mise en relation d’un auteur et d’un éditeur,— sur la cession de droits d’exploitations de l’auteur envers l’éditeur,— sur la production et la commercialisation de l’œuvre de l’auteur auprès d’un groupe identifié (ou non) de lecteurs.Jusqu’ici, cette chaîne reposait sur une certaine lenteur des échanges. Et même si l’explosion de la communication a précédé l’explosion numérique, une véritable accélération ne s’est produite qu’à partir du moment où les auteurs ont pu accéder à un espace d’exposition public sans le concours direct de l’éditeur.
Le tableau ne serait pas complet sans parler de l’édition indépendante (bien qu’il faudrait préciser de qui elle est indépendante). Cette dernière embrasse une myriade d’éditeurs, c’est-à-dire des personnalités, capables de mobiliser du temps, des ressources et des moyens pour publier des textes ou des objets qui les passionnent. Et cela en dehors des circuits de distribution de masse et de leurs règles et techniques de vente. L’édition indépendante se comporte ainsi comme un composant contrariant qui vient apporter le lubrifiant vital et propre à maintenir la viscosité de l’ensemble de la sphère du livre, l’empêchant de sombrer dans une paralysie partielle ou totale.


Plus..................

Top pour Livre Quebecois


LE VOYOU DU BAYOU
MIKA 2009 , Boomerang
9,95 $
ISBN9782895954071
CatégorieLittérature jeunesse
2.

VIVRE EN FAMILLE RECOMPOSEE
Pascale Reny 2009 , Québécor
24,95 $
La structure familiale de nos sociétés s’est largement modifiée depuis à peine une génération. Dans ce contexte, plusieurs font aujourd’hui l’expérience de vivre en famille recomposée. Lorsqu’ils décident de cohabiter, les adultes concernés sont plei...
ISBN9782764014233
CatégorieEnfants / éducation
3.

VIREVENT LE PETIT FANTOME AU FOND DE L'OCEAN
2009 , Soleil de minuit
12,95 $
ISBN9782922691740
CatégorieLittérature jeunesse
4.

LA VIE APRES LE CAPITAL
Jean-Marc Lemelin 2009 , Triptyque
17,00 $
Il y en a pour qui le capital, c’est la vie ou la liberté ; pour d’autres, il est, comme marché, la source de la démocratie ou celle-ci en serait l’origine, à moins que ce ne soit la religion ou la diplomatie. Tel n’est pas le principe de ce «pragram...
ISBN9782890316584
CatégorieSciences humaines québécoises
5.

VERS UN PACTE DE L'EAU
Maude Barlow 2009 , Écosociété
25,00 $
L’eau, bien commun de l’humanité, est en péril. Pénurie grandissante, sécheresse, épuisement des nappes souterraines, pollution et tarissement des fleuves, des rivières et des lacs, la crise mondiale de l’eau s’intensifie chaque jour. Toutes les huit...
ISBN9782923165592
CatégorieSciences humaines québécoises
6.

VERMILLON T.3 LA TACHE ROUGE
Laurent Chabin 2009 , Michel Quintin
17,95 $
Tcherny a disparu. Quant à Garance, elle n'existe plus, officiellement du moins, puisque les glaivistes croient l'avoir exécutée après l'attentat manqué contre Ulia. En fait, enceinte, elle a de nouveau trouvé refuge dans la Lompe, un marécage immond...
ISBN9782894354407
CatégorieLittérature jeunesse
7.

UNE VILLE SOUS TUTELLE
Luc Hetu 2009 , Liber
18,00 $
«New York a souffert au cours des dernières décennies, mais a réussi à se relever de sa torpeur pour redevenir la grande métropole américaine. À Montréal, c’est plus long, plus compliqué, plus désespérant. Parce que, à Montréal, les vrais dirigeants ...
ISBN9782895781936
CatégorieSciences humaines québécoises
8.

UNE SEMAINE AVEC GALETTE
Lina Rousseau 2009 , Dominique et compagnie
7,95 $
Du dimanche au samedi, qu'il y ait du soleil ou de la pluie, Galette aime bien s'amuser avec tous ses amis. Dans cet album, les petits découvrent qu'il a plus d'un tour dans sa salopette! ...
ISBN9782895128670
CatégorieLittérature jeunesse
9.

UNE JOURNEE AVEC GALETTE
Lina Rousseau 2009 , Dominique et compagnie
7,95 $
Du matin au soir, les journées de Galette sont bien remplies. Et toute la nuit... il y a encore plein de folies! Galette est un vrai petit coquin qui aime s'amuser avec Fripon, son ami lapin!...
ISBN9782895128663
CatégorieLittérature jeunesse
10.

TROMBES
Pierre Ouellet 2009 , Noroît (du)
24,95 $
La poésie, c’est la parole en trombes. Elle nous tombe dessus sans avertissement, dans une violence sans nom. Puis elle inonde le monde, dans un déluge de sens et de non-sens. Une grande lessive… à l’encre, aux larmes, au sang où c’est le beau, le bi...
ISBN9782890186620
CatégoriePoésie québécoise

Google Book Search, «du pillage pur et simple»


De : Le Figaro.fr

Photo : google.com


Invité du Buzz Media Orange-Le Figaro, Hervé de la Martinière est le fondateur de la maison d'édition du même nom et PDG du groupe La Martinière (Le Seuil, Points, L'Olivier, La Martinière, Aubanel, Abrams, Volumen…).


Soutenu par le Syndicat national de l'édition (SNE), regroupant 530 maisons d'édition, et la Société des gens de lettres (SGDL), il a assigné jeudi dernier Google Book Search devant la justice, lui reprochant d'avoir numérisé, stocké, indexé et mis en ligne dix millions d'ouvrages, dont un certain nombre sont encore protégés. « C'est une atteinte aux auteurs, aux éditeurs et à la liberté d'entreprendre. Pour moi qui ai créé mon entreprise, [c'est comme si] quelqu'un venait chez moi, me disait qu'il numérise mes ouvrages et que si je ne suis pas d'accord, je peux venir les retirer mais qu'il continue de les numériser », explique Hervé de La Martinière, qui réclame quinze millions d'euros de dommages et intérêts à Google. « Pour mettre des extraits [en ligne], il faut qu'ils aient numérisé tous les ouvrages. Donc la numérisation elle-même, sans l'accord de l'auteur ni de l'éditeur, c'est du pillage pur et simple. On ne peut pas admettre ça ». Interrogé sur l'argumentaire de l'avocate du géant américain de l'internet, Me Alexandra Néri, selon laquelle Google Book Search « n'est pas une bibliothèque, mais un outil de recherche documentaire », le fondateur de La Martinière Groupe rétorque « : Google est un univers commercial, c'est-à-dire que plus ils ont d'informations sur leur site, mieux ils vendent la publicité qu'ils mettent à côté ».
Hervé de La Martinière répond également aux questions d'Enguérand Renault sur l'idée de regroupement des éditeurs français face à la puissance d'Amazon et de Google. Il s'exprime enfin sur les difficultés que traverse son groupe depuis le rachat en 2004 du Seuil, notamment sur la plateforme de distribution Volumen : « Au moment du rachat du Seuil, nous étions encore une moyenne PME. Il faut un certain temps pour construire un groupe. Aujourd'hui, ce groupe est bien installé et il est temps de passer à l'organisation, qui passe par une petite réduction d'effectif et un déménagement », à travers le regroupement en un seul lieu début 2010 des 17 sites parisiens de ses maisons d'édition.


LE SOUFFLE DU DRAGON



De : Livrairie Pantoute

Photo : Triptyque


LE SOUFFLE DU DRAGON
Jean-Marc Beausoleil2009 , Triptyque




Un guitariste cherche désespérément son fantasque percussionniste, absent au moment du concert le plus important de sa vie. Une travailleuse sociale, apprenant qu’elle ne pourra jamais avoir d’enfant, quitte son mari et tente de refaire sa vie. Un vieux photographe subit les conséquences de son hédonisme. Une Antillaise ne peut échapper à sa beauté et aux réactions qu’elle suscite. Un père divorcé se demande s’il doit céder aux caprices de son fils. Un adolescent de dix-huit ans rencontre sa mère pour la première fois... De Port-au-Prince à Casablanca, en passant par Berlin, New York ou Montréal, treize personnages en crise affrontent un destin marqué du sceau de l’ironie. Du banal flirt amoureux au plus lourd des désenchantements, les épreuves transformeront à tout jamais les protagonistes. Quel que soit le «péril » à braver, chacun est accompagné par un même narrateur, journaliste, professeur, paumé, qui croise sa route, une sorte d’anti-héros goguenard et désabusé dont le regard ne manque pourtant pas de tendresse. À la fois émouvantes et drôles, ces nouvelles plairont aux amateurs de récits mordants et contemporains.







Lenin Kino de Olivier Deprezcritiqué par Lantiste - (42 ans)
Ce que voient les morts
Pour entrer dans le livre « Lenin Kino », publié par Frémok dans la collection Flore et dessiné/peint par Olivier Deprez, il n’est sans doute pas de meilleur chemin que la nuit. C’est un livre nocturne comme fait par un...

Vraie blonde, et autres de Jack Kerouac, Pierre Guglielmina (Traduction), Robert Creeley (Préface)critiqué par Alzir - (26 ans)
Un excellent recueil pour comprendre Kerouac et la Beat Generation
Vraie Blonde et autres... un bon recueil de plusieurs nouvelles, de plusieurs réflexions sur l'état des Beatniks. Je ne vais pas raconter chaque nouvelle, mais Vraie Blonde est sûrement la meilleure nouvelle qui m'a été donné de lire jusqu'à aujourd'hui. Kerouac,...

Le réflexe de survie de Etienne Davodeau (Scénario et dessin)critiqué par Dirlandaise - (Québec - 54 ans)
Quand monsieur Mésange s'en va à la pêche...
Ah bien voilà ! Je retrouve Étienne Davodeau tel que je l’aime ! J’ai tout aimé de cet album, l’histoire comme les personnages. Ici, l’auteur recrée un petit monde qui gravite autour d’une vieille gare de province. Le chef de...

Tango chinetoque de San-Antoniocritiqué par Bookivore - (MENUCOURT - 26 ans)
Nuit de Chine, nuit pas caline, nuit pas d'amour
Assurément un des sommets de la série des San-Antonio, ce "Tango Chinetoque" paru en 1965 est un modèle d'action, de rebondissements et d'humour. Comme dit au verso du livre, c'est une aventure dans laquelle se cotoient San-Antonio, Bérurier, des Chinois...

Bérurier au sérail de San-Antoniocritiqué par Bookivore - (MENUCOURT - 26 ans)
Un des sommets !
Avec "Bérurier Au Sérail", on tient tout simplement un des plus grands crus de la saga des San-Antonio, une aventure hilarante et remplie de suspense et d'action, qui se passe dans un petit pays arabe imaginaire, le Kelsaltan, dirigé par...

Terremer, tome 4 : Le vent d'ailleurs de Ursula Le Guin, Patrick Dusoulier (Traduction)critiqué par Facteur84 - (26 ans)
Excellent
Comme l'a dit Ogion (Aihal) : Nous arrivons pendant un temps de changement imminent. "Tous aveugles devant le précipice qui est à nos pieds". L'histoire se conclut. Les personnages trouvent le terme de leur aventure et de leur destinée. Les changements...

L'appel des morts de Ian Rankin, Daniel Lemoine (Traduction)critiqué par Laurent63 - (AMBERT - 34 ans)
Une nouvelle aventure de l'inspecteur Rebus
Edimbourg, 2005 reçoit le G8.Une semaine avant trois violeurs sortis de prison sont assassinés, l'inspecteur Rebus, avec le sergent Siobhan Clarke mène l'enquête, mais il est prié de de pas faire de vague. Lorsqu'un député tombe des remparts d'un diner...

Paradoxe et contre-paradoxe : un nouveau mode thérapeutique face aux familles à transaction schizophrénique de Selvini Palazzolicritiqué par Le café de... - (Perpignan - Bordeaux - 25 ans)
Ne vous fiez pas au titre, c'est un régal à lire et à appliquer
Il s'agit d'un des ouvrages de référence en psychologie systémique. Facile d'accès, plein d'exemples et d'illustrations de cas des auteurs, il met en scène des concepts aux noms barbares, mais à l'utilité précieuse dans le cadre d'une psychothérapie familiale. Mara Selvini Palazzoli,...

Quelques jours avec un menteur de Etienne Davodeau (Scénario et dessin)critiqué par Dirlandaise - (Québec - 54 ans)
Quand cinq copains partent en vacances...tout peut arriver !
J’aime bien Étienne Davodeau et quand j’aime un auteur, je ne le lâche plus. Cette bande dessinée est un vrai régal. Cinq copains dans la trentaine partent en vacances pour une semaine et séjournent dans le chalet de l’oncle de...

Deux ans de vacances de Jules Vernecritiqué par Hoquei - (16 ans)
Voyage au centre du Pacifique
En 1880, en Nouvelle-Zélande, une quinzaine d’élèves du pensionnat Chairman partent pour une courte excursion de six semaines, organisée par leur parents, à bord du Sloughi. Les enfants âgés de huit à quatorze ans, de haute société, croyaient qu’ils allaient...

Paroles de Verdun, 21 février 1916 - 18 décembre 1916 : Ou le jeu de l'oie en BD de Jean Wacquet, Jean-Pierre Guéno (Préface), Thierry Martin (Illustrations), Clotilde Vu (Autre)critiqué par Dirlandaise - (Québec - 54 ans)
Comme si Dieu n'existait plus...
Approchez… approchez… Venez jouer au terrible jeu de l’oie de la bataille de Verdun, un jeu horrible, absurde qui vous fera parcourir un itinéraire jonché de cadavres dévorés par les rats, de boue, de pourriture, d’obus, de tranchées, de misère...

Gagnant à vie de Serge Scottocritiqué par Jfp - (61 ans)
la roue tourne...
Un très bon polar venu du sud, anarcho mais pas trop. Entre pieds-paquets et tueurs à gage, une vision inattendue de la Française des Jeux et de ses pratiques douteuses. De l'humour à revendre, de l'action et une belle écriture....

James Bond 007 - Permis renouvelé de John Gardnercritiqué par Lem - (24 ans)
James Bond de retour en action !
Cette aventure est la première de nombreuses suites par John Gardner. Contrairement au come back de 2008 dans le diable l’emporte qui se déroule à la fin des années 1960, cette aventure est ancrée dans le moment de l’écriture, 1981....

lundi 28 septembre 2009

Qui a tué Georges Mandel ?


De : Critiques livres







Aux sources d'un crimeFrançois Delpla se définit lui même comme un historien du nazisme, et particulièrement de la personnalité d'Adolf Hitler. Il déroge pourtant quelque peu à ses marottes pour s'intéresser à un crime politique de la fin du conflit : l'assassinat de Georges Mandel en juillet 1944.



Rappelons d’abord que Georges Mandel, de son vrai nom Louis Rotschild, était sans lien avec la famille de banquiers. Homme politique, d'origine juive, il s’engage très tôt dans le combat pour Dreyfus. A l'occasion d'une collaboration comme rédacteur à l'Aurore au moment de la réhabilitation du capitaine en 1906, Mandel y rencontre Clemenceau et devient son bras droit jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale.Personnalité de droite emblématique de la IIIe République de l'entre-deux guerres, il prône une alliance avec l'URSS pour faire face à la menace nazie et proteste violemment contre le réarmement allemand et les accords de Munich de 1938.Pendant la Campagne de France, il est partisan d'un "réduit breton", résolument contre un armistice. Il choisit de partir en Afrique du Nord plutôt qu’en Angleterre à bord du Massilia avec une trentaine d’autres députés pour tenter un coup de force. Ce sera le grief principal porté par les Nazis à Mandel, outre sa judéité, jusqu'en 1944 et son assassinat.Arrêté au Maroc le 8 août 1940, classé comme belliciste avec Léon Blum et Paul Reynaud, Mandel passe toute la guerre de prison en geôles diverses, remis aux Allemands, puis livré aux Français en 1944.L'histoire officielle veut que la gestapo ait finalement remis Georges Mandel entre les mains de Vichy, et qu'il ait été exécuté par la Milice de Darnant le 9 juillet 1944, en représailles de l'assassinat de Philippe Henriot le 28 juin précédent à Paris par la Résistance.








L.A. Noir
de Tom Epperson
Editeur : Le Cherche Midi
Parution : 10/9/2009
La critique EVENE par Mikaël Demets :Mafieux impitoyables, jolies pépées, bandits au grand coeur, histoire d'amour impossible, crimes sanglants sur fond de cavales de Bonnie & Clyde : Tom Epperson forge son roman en forme de déclaration d'amour au genre noir, exaltant cette ambiance années 1930 chère aux vieux polars. L'éditeur français, en optant pour cet étrange titre abscons mais évocateur, insiste même lourdement sur la filiation revendiquée de ce 'L.A. Noir' envers les grands films hollywoodiens ou les récits fondateurs du noir. Mais tandis que l'on espère une réappropriation moderne ou parodique de cet univers ultra-classique, Tom Epperson reste cloîtré dans les codes du genre. Et même si le roman se lit d'abord avec plaisir, les clichés tendent à l'alourdir. L'idée du gangster tombant amoureux de la femme du patron qu'il est censé surveiller a déjà été (sur)exploitée dans une flopée d'intrigues ; les quelques originalités de la trame, comme l'amnésie du héros, s'avèrent quant à elles sous-exploitées. Sans jamais agacer, sans vraiment lasser tant la lecture est aisée, 'L.A. Noir' ne parvient pourtant jamais à trouver une vraie épaisseur : les personnages manquent de caractère à force de ne jamais s'émanciper des figures traditionnelles du genre, et même le décor soigné finit par manquer d'âme, tant il apparaît comme la recréation artificielle et forcée d'un imitateur certes doué, mais sans style propre. D'ailleurs l'écriture souffre de la même tiédeur, la patte de l'auteur n'émergeant que très rarement, dans des scènes secondaires souvent plus réussies que celles qui forment l'intrigue principale. Un roman loin d'être déplaisant, mais qui manque cruellement de saveur.
Plus sur "L.A. Noir"

Les Manuscrits de la mer Morte
Nouvelle édition actualisée
de Farah Mébarki et Emile Puech
Editeur : Rouergue
Parution : 16/9/2009
La critique EVENE par Thomas Chouanière :On savait inestimable la valeur des manuscrits bibliques mis au jour dans onze grottes à proximité de Qumrân, non loin des rives de la mer Morte dans les années 1940-1950. A l’heure où ceux-ci peuvent être intégralement consultés en traduction anglaise aux Oxford University Press, les éditions du Rouergue réactualisent l’ouvrage d’Emile Puech et Farah Mébarki, documentaire précis permettant au profane d’évaluer l’incroyable découverte de ces volumes calligraphiés voilà plus de deux mille ans. Longtemps les supputations donnaient à croire que ces rouleaux déterrés remettaient en cause les fondements exégétiques du christianisme et bouleversaient fondamentalement l’héritage livresque des religions monothéistes. Les perspectives de l’ouvrage infirment cette légende : sous l’angle historique, elles permettent de comprendre la généalogie des Esséniens parmi les autres familles du judaïsme. Les différents chapitres font état des aspects pieux de cette communauté, de leur artisanat et de leur rapport avec deux figures majeures du christianisme : Jean-Baptiste et Jésus. Une contextualisation qui permet de mieux comprendre la présence d’une telle prodigalité de textes bibliques antiques en un même endroit. Les multiples planches d’illustrations induisent une compréhension plus concrète des nombreuses techniques utilisées, et de la minutie dont se dote l’archéologie face à des objets d’étude aussi fragiles et importants scientifiquement. Sans tomber dans l’herméneutique austère, l’ouvrage rappelle combien les choix opérés par les différents cultes en matière de canon livresque ont façonné le visage des religions monothéistes et influencé juifs et chrétiens dans leur recherche mystique. Rapport riche et passionnant, 'Les Manuscrits de la mer Morte' ôte le mystère pour mieux célébrer le savoir.
Plus sur "Les Manuscrits de la mer Morte"

Ordalie
de Cécile Ladjali
Editeur : Actes Sud
Parution : 19/8/2009
La critique EVENE par Elie Guedj :“Scandaleux” est un vilain mot. Il est pourtant le seul à pouvoir exprimer le trouble jeté sur l’intégrité des sélections des grands prix littéraires. Déconcertant, ni le Goncourt ni même le Femina n’ont retenu l’‘Ordalie’ de Cécile Ladjali. Et pourtant, depuis longtemps la rentrée littéraire n’a pas proposé un tel joyau. Ami des classiques comme des modernes, du style comme de l’idée, de l’énonciation câline et de l’érudition sage, ce roman, grâce à la délicieuse excuse de l’histoire et des oeuvres d’Ingeborg Bachmann et Paul Celan, offre une réflexion romancée sur la poésie et la vie. Et rarement hommage à la littérature fut aussi sincère, profond, intense et abouti. D’une écriture difficile mais envoûtante, l’élève de Georges Steiner distille ses principes : refus de céder aux facilités de la vulgarisation, éloge de la grande littérature et de la complexité des sentiments, apologie d’une écriture soignée. ‘Ordalie’ ne se donne pas avec complaisance, mais vous accueille avec la complicité de l’effort. La psyché devient également une instance plus apte à dégager des essences qu’à faire pleurer dans les chaumières. C’est alors une rencontre épaisse et savoureuse pour le lecteur, croisant une multitude de personnages conceptuels, de lieux singuliers et de précieuses pensées définissant l’existence comme une oeuvre d’art et l’oeuvre d’art comme affirmation exaltée de l’existence. Le tout embaumé d’une esthétique post-romantique - l’angoisse et le dandysme pour Lenz, les atermoiements amoureux de Ilse -, sur fond de tragédie historique. Un roman authentique, puissant, absolu qui mérite, non pas la facticité éphémère d’un prix littéraire, mais la reconnaissance unanime menant à une légitime notoriété.
Plus sur "Ordalie"

J'ai le cerveau sens dessus dessous
de David Heatley
Editeur : Delcourt
Parution : 9/9/2009
La critique EVENE par Mikaël Demets :Admiré par Daniel Clowes et Chris Ware - excusez du peu… -, David Heatley est présenté comme le grand espoir de la bande dessinée américaine. Et de fait, 'J'ai le cerveau sens dessus dessous' dévoile toute la créativité et la singularité de son univers. De Chris Ware, on retrouve le soin porté à l'objet livre, cette frénésie qui le pousse à remplir ses pages de dessins et de ne pas laisser un seul espace blanc (n'oubliez pas d'aller voir sous la couverture). Un certain sens de l'exhaustivité aussi, qui le pousse à analyser ses amis, sa famille ou ses sentiments, envies, pulsions sous la forme de descriptions saugrenues ou terre-à-terre. De Daniel Clowes, Heatley a hérité cette sensibilité et cette facilité à trouver dans l'autofiction un ton universel qui rend la lecture rapidement envoûtante, et le lecteur addictif. Mais ces prestigieuses influences, auxquelles il faudrait aussi ajouter Crumb, Pekar ou Kochalka, ne suffisent pas à résumer le travail d'Heatley : lui pousse l'autofiction dans des retranchements nouveaux, osant par exemple aborder la sexualité enfantine. D'abord surprenant, voire gênant, ce ton débridé trouve rapidement un écho chez celui qui le lit : sa sincérité ne sombre jamais dans la vulgarité et l'impudeur, et l'album finit par prendre une amplitude étonnante, à dégager des émotions complexes, sans doute jamais abordées dans la bande dessinée. Sous ses apparences très brutes, le dessin cache en réalité une grande maîtrise de la narration dessinée ; la mise en page comme le découpage des récits, oscillant entre des pastilles extrêmement brèves et des histoires copieuses, ne laisse rien au hasard. Certains chapitres, comme celui sur la "race", consacré à tous les Noirs que l'auteur-narrateur a rencontrés dans sa vie, s'avèrent passionnants, et évoquent de manière profonde, intelligente et très novatrice les racismes culturels et irrationnels des Blancs. Un premier album en forme de manifeste d'un talent dont on attend désormais beaucoup.
Plus sur "J'ai le cerveau sens dessus dessous"

La Guitare de Bo Diddley
de Jean-Christophe Chauzy et Marc Villard
Editeur : Casterman
Parution : 23/9/2009
La critique EVENE par Mikaël Demets :Parce qu'on n'est jamais mieux servi que par soi-même, Marc Villard a décidé de s'occuper personnellement de l'adaptation BD de son roman 'La Guitare de Bo Diddley'. Et pour être certain d'être bien entouré, il s'est acoquiné avec Chauzy, dessinateur qu'il a déjà côtoyé, notamment lors de la réalisation de 'Rouge est ma couleur'. Logiquement, le résultat est plus que convaincant : Villard connaît désormais parfaitement les ficelles du 9e art, et l'entente entre le scénariste et son dessinateur est parfaite. Cette harmonie resurgit dans l'équilibre parfait qui régit l'album. Fluide, limpide, prenante, l'intrigue se lit avec un vrai bonheur, sur les traces d'une légendaire guitare qui passe de main en main. Reprenant une ficelle scénaristique connue, Villard l'utilise avec légèreté et spontanéité, soutenu en cela par le trait souple et félin de Chauzy. L'intrigue semble vivre d'elle-même, basculant selon les personnages qu'elle croise, bifurquant à chaque rencontre, comme si elle ne suivait pas de ligne prédéfinie, avant de retomber sur ses pattes. L'occasion pour les auteurs de nous faire découvrir un Paris interlope, de la Chapelle à Marx-Dormoy, de Château-Rouge à Barbès, dans les entrailles viciées d'une cité qui semble broyer ses habitants. Drogue, violence, prostitution, arnaque, corruption, meurtre : la malchance semble suivre la belle guitare bleue, dont l'aura magnétique contamine peu à peu les pages de l'ouvrage. Un récit d'une grande ironie, parfois cruel, mais qui sait faire preuve d'une vraie tendresse envers ses personnages. Et une nouvelle adaptation réussie pour la collection Rivages/Casterman.
Plus sur "La Guitare de Bo Diddley"

Che
d'Hector Oesterheld, Alberto Breccia et Enrique Breccia
Editeur : Delcourt
Parution : 9/9/2009
La critique EVENE par Mikaël Demets :Ouvrage censuré pendant la dictature argentine, album mythique du scénariste Hector Oesterheld, qui sera assassiné quelques années plus tard par la junte militaire, 'Che' arrive précédé d'une aura légendaire. Et dès les premières images, d'une puissance étonnante, 'Che' prouve qu'il n'a rien perdu de son magnétisme, quarante ans après sa première parution à Buenos Aires. Le dessin des Breccia père et fils, Alberto et Enrique, frappe par sa force bouleversante. La bichromie contrastée à l'excès crée des jeux d'ombres d'une pureté distinguée, combat acharné entre un blanc immaculé et un noir impénétrable - que le papier de mauvaise qualité a d'ailleurs bien du mal à contenir. A la fois détachés et nerveux, les graphismes tendent vers une atmosphère qui hésite entre l'hyperréalisme du trait des Breccia et cet expressionnisme terrifiant, qui donne aux combats et aux marches dans la forêt des allures infernales. Sur cette esthétique hypnotique, Oesterheld monte un récit binaire, alternant entre les derniers moments du Che et des épisodes de sa vie, traités de manière allusive. De ces souvenirs épars, le scénariste argentin tire un portrait bien sûr laudatif, ouvertement partisan sans que cela nuise à la subtilité du récit, étonnamment très sombre malgré son ambition militante. L'écriture hachée accole les propositions disparates, enchaîne les phrases nominales avec une urgence palpable, et ébauche une réflexion poussée sur l'engagement du Che. Un album habité, qui n'a pas usurpé sa légende.
Plus sur "Che"

Tipping point
Téhéran 1979
d'Hamed Eshrat
Editeur : Sarbacane
Parution : 2/9/2009
La critique EVENE par Mikaël Demets :Pas facile de réaliser une bande dessinée sur l'Iran après Marjane Satrapi, surtout en présentant une approche esthétique et narrative si voisine de celle de l'auteur de 'Persépolis'. Hamed Eshrat l'apprend à ses dépens, son 'Tipping Point' ne parvenant pas à donner une autre impression que celle de lire du Satrapi en moins bien. Le Berlinois d'origine iranienne ne semble pas maîtriser complètement son support et, au-delà des quelques approximations graphiques excusables pour un premier album, ne trouve pas toujours le bon équilibre entre texte et image. Ses illustrations sont parfois redondantes par rapport au texte, et certains passages cèdent à la facilité en se contentant de décrire des épisodes sans réellement les mettre en scène ou faire vraiment de la bande dessinée. Hamed Eshrat n'utilise pas à fond tout le potentiel de l'écriture BD, ce qui est sans doute à l'origine, en partie au moins, de la difficulté que ressent le lecteur à s'impliquer complètement dans le récit, qui manque cruellement de tension. Les personnages en pâtissent, le ton manque de caractère. Seul le point de vue différent sur la révolution iranienne, favorable au Shah puisque le père de l'auteur était un agent au service du pouvoir en place, confère à cet album un intérêt historique.
Plus sur "Tipping point"

Led Zeppelin
de François Ducray
Editeur : Castor Astral
Parution : 17/9/2009
La critique EVENE par Julien Demets :En un livre, François Ducray réconcilie Led Zeppelin avec la concision. Moins de 130 pages lui suffisent pour raconter douze ans de carrière, et même plus puisqu’il s’attarde sur les travaux antérieurs de Jimmy Page ; ce "prologue" constitue d’ailleurs l’une des valeurs ajoutées de l’ouvrage. Relativement court, donc, le récit contient pourtant son lot d’anecdotes graveleuses et de détails sur la personnalité des musiciens, l’auteur ayant simplement choisi, à raison, de ne pas se lancer dans une interprétation maniaque des textes, ni de prendre trop au sérieux l’intérêt de Jimmy Page pour l’occultisme. Autre bonne idée, la discographie détaillée du quatuor et de ses membres est rejetée en fin d’ouvrage, ne laissant au récit que les hommes, leur histoire et quantité de citations (jamais sourcées, hélas). Visiblement fan du "dirigeable", François Ducray sait néanmoins se montrer critique : sa remarque sur la pochette ratée de ‘Presence’ sonne aussi juste que le bilan qu’il tire des reformations en général et de celle(s) de Led Zeppelin en particulier. En revanche, il se perd en métaphores grandiloquentes à la moindre évocation des concerts du quatuor, le nombre de lasers déployés sur scène faisant à ses yeux office d’argument artistique. Dommage qu’il omette de préciser que l’hostilité de certains critiques (et des punks) à l’égard du groupe se nourrissait justement de cette démesure. Les rivaux Deep Purple ou Black Sabbath ne sont quant à eux mentionnés qu’une fois, de façon assez méprisante, l’auteur imposant d’emblée Robert Plant et sa bande dans la catégorie supérieure, celle des Rolling Stones. Un choix acceptable, s’il ne masquait une partie du contexte de l’époque. Les non-initiés préféreront donc à ce ‘Led Zeppelin’ une biographie peut-être moins stylée, plus scolaire, mais plus propice à la découverte du groupe.
Plus sur "Led Zeppelin"

Anthologie American Splendor
Volume 1
d'Harvey Pekar, Robert Crumb, Gary Dumm, Gerry Shamray, Greg Budgett et Kevin Brown
Editeur : Cà et là
Parution : 26/9/2009
La critique EVENE par Mikaël Demets :Louons les éditions Cà et là d'avoir enfin permis de découvrir en français un pan majeur de l'histoire du neuvième art à travers le premier volume de cette anthologie de l'oeuvre de Harvey Pekar. Recueil soigneusement compilé d'histoires réalisées entre 1976 à 1982, 'American Splendor' retrace l'émergence d'une nouvelle bande dessinée, rien que ça. Ayant parfaitement digéré l'underground des années 1960 de Crumb et compagnie, et l'approche nouvelle de l'autofiction qui en découle, Harvey Pekar parvient à pousser encore plus loin les possibilités de son support, et entraîne la bande dessinée dans un registre intime et intellectuel poussé – "intellectuel" n'était pas incompatible avec "drôle" ou "facile d'accès", bien au contraire. Au beau milieu d'une Cleveland dévastée par la crise, il raconte ses difficultés quotidiennes : précarité économique, misère sexuelle, névroses ordinaires, frustration intellectuelle et confusion sociale forment le socle de récits qui, décrits ainsi, pourraient paraître narcissiques et désespérés. Mais Harvey Pekar décrit cette ironique "splendeur américaine" avec un sens de l'universel évident, doublé d'une fine pointe d'humour. Pour ne rien gâcher, son écriture remarquable sert parfaitement le propos. D'autant que le scénariste a su s'entourer de dessinateurs tout aussi talentueux : de Gary Dumm à Robert Crumb, son vieil ami qui lui a transmis l'amour de la bande dessinée, en passant par le trait magnifique de Gerry Shamray, chaque artiste apporte une sensibilité nouvelle aux mots de Pekar. Et tous parviennent habilement à mettre en scène un texte pourtant extrêmement difficile à illustrer, puisque principalement composé de monologues intérieurs ou de longs dialogues inspirés. Au final, 'American Splendor' esquisse un portrait émouvant et inquiétant de la solitude qui menace l'homme moderne, et se place comme une oeuvre fondatrice de la bande dessinée contemporaine.
Plus sur "Anthologie American Splendor"

Les Veilleurs
de Vincent Message
Editeur : Seuil
Parution : 20/8/2009
La critique EVENE par Aurélie Mongour :"A entendre la très bonne parole, il faut que je sois fou." La première phrase du roman de Vincent Message semble tout droit sortie d'une nouvelle de Maupassant. Et de fait, Nexus, son personnage, est un Horla moderne, incapable de réaliser son crime et prisonnier d'une chimère. Victime d'une société qui offre pour seule perspective une existence étriquée, cet inadapté a décidé de se réfugier dans le sommeil et d'être, non un "doux rêveur", mais un rêveur acharné parti chercher dans l'en-deçà de la conscience un pays à son goût. C'est cette lente recréation d'un monde parallèle que l'homme raconte à deux veilleurs, un psychanalyste génial et un flic fatigué, chargés de comprendre son geste. Jamais piégé par la complexité d'un récit aux nombreuses mises en abyme, Vincent Message a l'ambition insolente de brasser les genres, du polar à la science-fiction. Il y réussit plutôt bien. Enchâssés, les récits se rassemblent sous la bannière de la liberté qu'offre le monde du songe face au monde empirique. Egalement débridé dans son style, le jeune auteur parsème son texte de néologismes et de noms aux étymologies fabuleuses. De cette liberté narrative faussement désinvolte, naissent quelques passages savoureux et de belles fulgurances poétiques. Message excelle à saisir la grâce des femmes qui deviennent tour à tour déesses grecques, nymphes des eaux calmes ou fantômes aux yeux mélancoliques. C’est du côté des hommes qu’il situe le conflit, s’interrogeant en filigrane sur les frontières entre veille et surveillance dans une société du tout-sécuritaire. Comme un miroir tendu à notre époque par un écrivain qui s’autorise à rêver.
Plus sur "Les Veilleurs"

Deux scènes
Et notes conjointes
de Yves Bonnefoy
Editeur : Galilée
Parution : 10/9/2009
La critique EVENE par Alexandre Prouvèze :‘Deux scènes’ est le récit poétique - "écrit les yeux en somme fermés" - d’un voyageur, à "Turin peut-être ou Gênes", fantasmant la vie des occupants de deux balcons sur la base d’intuitions intimes. Les "notes conjointes" à ce poème de quelques pages visent à en élucider les motifs, en révéler la mécanique, consciente ou non. Irréductibles au commentaire, ces réflexions livrent avant tout une mise au point sur l’état d’esprit particulier qui préside à l’écriture poétique, les jeux de la conscience auxquels elle invite. Relisant son récit, Bonnefoy y reconnaît ainsi des réminiscences de Rimbaud (le poème ‘Royauté’), ou divers fragments d’autobiographie enfouie. Plus profondément, la complémentarité du poème et de ces essais affirme la poésie comme pensée nomade et associative, dont le rapport ambivalent au langage traduit un questionnement incessant de la mémoire et de l’inconscient, de l’auteur comme du lecteur. Aussi contemplative et dense qu’un plan d’Antonioni, on suit donc avec un certain ravissement cette parole errante, où se joue, hors de tout formalisme, l’exercice souverain et sans projet d’une conscience arpentant ses labyrinthes avec calme. Et l’élégante ampleur qui caractérise la poésie de Bonnefoy, jamais héroïque ou tape-à-l’oeil. Rêve éveillé sans onirisme lourd, chaque texte s’offre comme une noble coulée de l’esprit, naturellement sinueuse, entre ce qui constitue l’identité (c’est-à-dire une mémoire) et les sollicitations des sens qui la troublent, la renvoient de fait à son incertitude. Surtout, à travers ses méditations, Bonnefoy rappelle ce que l’écriture poétique doit à la sphère de l’intime, envisagée comme champ d’expérience d’une sortie de soi, de fusion désintéressée avec le monde - aux antipodes du ressassement amer, paranoïaque, auquel de désolantes mentalités de confessionnal tendent à la réduire parfois.
Plus sur "Deux scènes"

Netherland
de Joseph O’Neill
Editeur : L’Olivier
Parution : 27/8/2009
La critique EVENE par Charlotte Devai :Hans est un analyste financier au bord de la crise de nerfs. ‘Netherland’ retrace la trouble parenthèse new-yorkaise de son existence pour mieux laisser planer "l’ombre des tours mortes". Si ce roman est bien un rejeton de la littérature "post 09/11", il y fait office de mouton noir. Parce qu’il ne s’est pas précipité - il lui aura fallu sept années pour accoucher de ‘Netherland’ -, Joseph O’Neill a forgé une oeuvre aboutie. Le 11 Septembre y apparaît sous les traits d’une longue métaphore filée : il révèle une fêlure, celle d’un couple, d’un individu et d’une nation. C’est que la présence des attentas demeure silencieuse, comme s’ils dessinaient les fondations invisibles du roman. Avant tout, ‘Netherland’ sonde la solitude de l’étranger - Hans n’est pas né sur ce sol, mais à La Haye. Abandonné par sa femme, il trouve une famille de substitution auprès de ses partenaires de cricket. Indiens, Pakistanais : pas le moindre autochtone sur le terrain ; tous sont liés par le jeu et leurs statuts de métèques. Par ce singulier truchement, l’auteur semble désigner l’aveuglement comme mal typiquement américain. Et le cricket, que les batteurs émigrés échouent à imposer dans la métropole, constitue un élément d’incompréhension pour les New-Yorkais. Hans au contraire fait plein usage de ses yeux, il dévisage la ville jusqu’à s’abîmer dans une contemplation proche du songe. Longues et élégantes, les phrases qui se déroulent témoignent de ce sens suraigu de l’observation. Et la langue classique d’O’Neill dévoile son intérêt pour les marginaux, comme Chuck, ce personnage borderline, rêveur énigmatique qui rappelle Gatsby le magnifique. Or ce roman fait ses adieux à celui de Fitzgerald, car l’Amérique dont il parle n’est plus cette terre de tous les possibles. ‘Netherland’ signe la fin d’une époque, celle qui voyait encore les tours jumelles se dresser dans le ciel.
Plus sur "Netherland"

L’Encyclopédie de la couture
de Collectif
Editeur : Flammarion
Parution : 9/9/2009
La critique EVENE par Sophie Lebeuf :Mesurer un patron, tailler, monter un col plat… Ces termes restent imprécis à vos yeux ? ‘L’Encyclopédie de la couture’ réponds à vos interrogations. Avec ses 2.500 photographies qui suivent pas à pas les explications des techniques de broderies les plus variées, points de croix, plis et surpiqûres n’auront plus de secrets pour vous. Si ce manuel traite de l’art de la couture dans son ensemble - de la reprise d’un ourlet à l’élaboration de robes à smocks, en passant par la création de sac en toile de jute, cravate et kimono - il s’adresse néanmoins davantage à des passionnés ou des novices motivés qu’aux indifférents en quête d’apprentissage pour les coups durs et les basiques. Tout simplement parce que la quantité de pages, d’explications et de techniques, plus ou moins ardues, auraient tôt fait d’effrayer les plus timorés. On peut également reprocher à l’auteur - Alison Smith - le choix de présentation très ‘‘rose bonbon’’, faisant indubitablement penser aux ouvrages de bonnes maîtresses de maisons d’antan. Un aspect regrettable, qui allie une fois de plus et de manière réductrice la couture aux femmes.
Plus sur "L’Encyclopédie de la couture"

dimanche 27 septembre 2009

Déroute sauvage de Guillaume Guéraud


De : Lirado

Photo : Lirado


De Guillaume Guéraud


Alors qu'Elias, Nina, Romain, Mark, Laure et les autres font route vers l'Espagne, le car qui les conduit quitte brutalemment les routes sinueuses des Pyrénées. Tout bascule. Parmis les corps, quelques survivants. Mais en croyant avoir atteint la fin de ce cauchemar, ils ne savent pas qu'en réalité, tout commence. En effet, des profondeurs de la fôrêt, surgissent trois sanguinaires bêtes humaines...

est scotché à sa lecture du début à la fin avec quelques moments bien sanglant.


Guillaume Guéraud, grand fan de livres policiers, romans noirs et films (d'horreur) propose une bibliographie de romans très sombres, originaux et perturbant. Etonnant et inquiétant avec les violents Je mourrai pas gibier (publié également en BD) ou Le contour de toutes les peurs, il offre avec Déroute sauvage un texte que les fans de sensations fortes apprécieront. Proche des films américains gore ou d'horreur comme on sait les produire aux Etats-Unis, Déroute sauvage réunit les clichés du genre pour aboutir à un texte déroutant, massacrant et cru. Dans cet univers complètement ahurissant, le lecteur se prend au jeu de la lecture et il panique tout autant que les héros, se demandant ce qui va bien pouvoir se passer. Résultat, on est scotché à sa lecture du début à la fin avec quelques moments bien sanglant.





samedi 26 septembre 2009

MYTISM



De : Triptyque


Photo : Livres quebecois





Auteur , Michael La Chance



Si nous ne pouvons pas changer le monde, changeons de monde.



Si nous ne pouvons pas changer le monde, changeons de monde. Cette formule donne la mesure du changement attendu: un changement écopoïétique de paradigme. Ce que nous appelons le monde dépend de la constitution du vécu, c’est pourquoi la poésie doit célébrer la multitude de nos connexions au monde naturel, mais elle ne saurait perdre de vue que ces aspects du monde prennent forme dans la pulsation de notre vie, dans la Terre en tant que forme de vie. Vue de l’espace, la Terre devient un détritus planétaire; néanmoins, en tant que fondement, archè-originaire de nos expériences et de la pensée, elle ne se meurt pas, elle reste condition de toute apparition de forme – mieux encore, elle reste l’inspiratrice à partir de laquelle un monde humain, et pas seulement humain, reste possible.

vendredi 25 septembre 2009

Merci et au revoir Nelly Arcan !


De :Cyberpresse.ca

Photo : radiocanada.ca



Jean-Benoit LegaultLa Presse CanadienneMontréal

Le décès soudain de l'écrivaine québécoise Nelly Arcan, jeudi à Montréal, a toutes les apparences d'un suicide, selon ce qu'a expliqué à La Presse Canadienne l'éditeur de son dernier roman, Paradis clef en main.L'écrivaine québécoise Nelly Arcan est décédée à Montréal à l'âge de 36 ans, a indiqué la maison d'édition Coup de tête par voie de communiqué, tard jeudi soir.
On va se souvenir d'elle comme d'une femme intelligente, très soucieuse de certains aspects qui gèrent nos vies, ajoute M. Vézina. Elle avait une fascination autour de la beauté, de la jeunesse éternelle, autour de la mort. C'est une grande écrivaine qu'on perd. C'est quelqu'un qui avait une façon de regarder le monde dans lequel on vit (...) de manière très lucide, très dure, sans artifices et ça même s'il y avait le paradoxe de la beauté.»
Le roman auquel elle travaillait, Paradis clef en main, risque aussi de faire jaser. M. Vézina révèle que la prémisse de base est celle d'une société dans laquelle le droit au suicide est reconnu pour tous, et non seulement pour ceux qui sont gravement malades.
Le personnage principal demeure paraplégique après avoir fait appel à une compagnie pour mettre fin à ses jours et raconte son aventure «jusqu'à la toute fin où un événement fait en sorte qu'elle décide de prendre le partie de la vie».

LA LITTERATURE EST INUTILE


DE 5: Livres Quebecois.com

PHOTO : Boréal





« Les œuvres dont il sera question dans ce livre font partie de la littérature québécoise. Il ne s’agit ici ni d’une “deffense et illustration”, selon la formule célèbre de du Bellay, ni d’un essai de caractère historique, où les œuvres seraient mises en relation avec le développement d’une nation, d’une société. Mon propos est différent, même si la réunion d’œuvres parues dans le même espace géographique ne peut que suggérer des perspectives historiques, des relations entre texte et société. J’ai voulu plutôt que les œuvres, les écrivains que je présente ici le soient pour eux-mêmes, en eux-mêmes, sans être conscrits par une sorte de développement collectif. Ce n’est donc pas une thèse qu’on lira, bien que les petites idées que j’entretiens sur la littérature s’y frayent forcément un chemin. Je n’ai pu me retenir, aussi bien, pour aérer un peu l’ensemble, de constituer des ensembles flous, suscités par des rencontres de diverses sortes, amicales si l’on veut, et de m’évader parfois dans quelques images de la vie littéraire. »



plus.............


COUPS DE CŒUR CHEZ RENAUD BRAY
1
AFFICHER : » 10 » 25 » 50 articles par page
TRIER PAR : » POPULARITÉ » DATE DE PARUTION » AUTEUR » TITRE » PRIX

Enigme du retour(L') LAFERRIERE, DANY
24,95 $
Un jeune homme de vingt-trois ans a quitté son pays de façon précipitée. Un homme épuisé y retourne, trente-trois ans plus tard. Le jeune homme est passé de l'étouffante chaleur de Port-au-Prince à... » Lire la suite...
BOREAL septembre 2009
Habituellement expédié en 4 à 10 jours.Non échangeable, non remboursable
» Ajouter au panier

Jeu de l'ange(Le) RUIZ ZAFON, CARLOS
29,95 $
Barcelone, années 1920. David Martin, dix-sept ans, travaille au journal La Voie de l'Industrie. Son existence bascule un soir de crise au journal : il faut trouver de toute urgence un remplaçant a... » Lire la suite...
LAFFONT août 2009
Habituellement expédié sous 4 à 10 jours
» Ajouter au panier

Coeur trouvé aux objets perdus RUEL, FRANCINE
27,95 $
Les héros du troisième roman de Francine Ruel sont nés tous les deux le même jour, dans des circonstances particulières, à quelques rues de distance ; mais ils ne le savent pas encore. Elle porte l... » Lire la suite...
LIBRE EXPRESSION septembre 2009
Habituellement expédié en 4 à 10 jours.Non échangeable, non remboursable
» Ajouter au panier

Choeur des femmes(Le) WINCKLER, MARTIN
34,95 $
Jean Atwood est en fin d'internat à l'hôpital et vise un poste de chef de clinique en chirurgie gynécologique. Il est envoyé dans un service consacré à la médecine des femmes, dirigé par le docteur... » Lire la suite...
P.O.L. septembre 2009
Habituellement expédié sous 4 à 10 jours
» Ajouter au panier

Forêt des Mânes(La) GRANGE, JEAN-CHRISTOPHE
34,95 $
Jeanne Korowa, brillante juge d'instruction à la vie affective désastreuse enquête avec François Taine sur une série de meurtres particulièrement sauvages. Abusant de son autorité, elle fait instal... » Lire la suite...
ALBIN-MICHEL septembre 2009
Habituellement expédié sous 4 à 10 jours
» Ajouter au panier

Oeil de Marquise(L') LARUE, MONIQUE
28,50 $
Voici le roman de Marquise Simon, née Cardinal. Sa naissance entre deux frères ennemis, envers qui elle se sent également liée et étrangère, sa jeunesse dans le Montréal des années 1960, son expéri... » Lire la suite...
BOREAL septembre 2009
Habituellement expédié sous 4 à 10 jours
» Ajouter au panier

Trois femmes puissantes NDIAYE, MARIE
35,95 $
Trois récits entre lesquels courent des liens ténus. Au centre de chaque récit, une femme qui dit non. Elle s'appellent Norah, Fanta et Khady Demba. Chacune des trois femmes se bat pour préserver s... » Lire la suite...
GALLIMARD septembre 2009
Habituellement expédié en 4 à 10 jours.Non échangeable, non remboursable
» Ajouter au panier

Lamentation du prépuce(La) AUSLANDER, SHALOM
15,50 $
Iconoclastes, hilarants et incroyablement touchants, les mémoires d'un jeune juif "rangé" du New Jersey, élevé dans la plus stricte tradition orthodoxe. Premier roman.
UNION GENERALE D'EDITION septembre 2009
Habituellement expédié en 4 à 10 jours.
» Ajouter au panier

Et que le vaste monde poursuive sa... MCCANN, COLUM
34,95 $
Le roman restitue l'effervescence qui régnait à New York dans les années soixante-dix : scène artistique débridée, libération des moeurs, controverse autour de la guerre du Vietnam, contestation po... » Lire la suite...
BELFOND septembre 2009
Habituellement expédié en 4 à 10 jours.Non échangeable, non remboursable
» Ajouter au panier

Saisons de la solitude(Les) BOYDEN, JOSEPH
34,95 $
Will, le fils de Xavier Bird, est plongé dans le coma. Une de ses nièces, Annie, lui rend visite chaque jour, et lui parle d'elle, de Suzanne, de sa soeur qui ne donne plus de nouvelles et de leur ... » Lire la suite...
ALBIN-MICHEL septembre 2009
Habituellement expédié en 4 à 10 jours.
» Ajouter au panier

Jan Karski HAENEL, YANNICK
31,50 $
Jan Karski, résistant polonais, est entré clandestinement en 1942 dans le ghetto de Varsovie afin de témoigner de l'extermination des Juifs d'Europe. Il a tenté aussi d'avertir les Alliés mais s'es... » Lire la suite...
GALLIMARD septembre 2009
Habituellement expédié sous 4 à 10 jours
» Ajouter au panier

Ailleurs LEIGH, JULIA
10,95 $
Fuyant un mari violent, Olivia quitte l'Australie avec ses deux enfants et se réfugie chez sa mère, en France, qu'elle avait quittée des années plus tôt après un profond désaccord concernant son ma... » Lire la suite...
POINTS septembre 2009
Habituellement expédié en 4 à 10 jours.Non échangeable, non remboursable
» Ajouter au panier

Voile de la peur(Le) SHARIFF, SAMIA
12,95 $
Samia est encore toute petite lorsqu’elle comprend qu’elle n’est pas la bienvenue dans cette riche famille musulmane où la présence d’une fille est une véritable punition d’Allah. Son père la d... » Lire la suite...
JCL septembre 2009
Habituellement expédié sous 4 à 10 jours