De : Critiques de Livres
Photo : livre.fnac.com
Days de James Lovegrove : science-fiction . Ce livre souffre d’un effet improbable du temps.En 1997, James Lovegrove écrit un ouvrage d’anticipation.
La thématique en est simple : les limites humaines du développement du tout commercial apparaissent au moment où la consommation outrepasse ses droits. Les droits premiers sont ceux de la personne humaine. Cette dernière est alors bafouée avec les valeurs censées émaner d’elle. En effet, il ne s’agit pas seulement pour chacun de représenter des idées - comme une image pâlotte que l’on devine en filigrane - mais de les incarner, ici et maintenant, sans plus de détour.Days est le nom d’une grande surface où tout ce qui est vendable peut être acheté. Elle est la première de son espèce dans l’histoire qui nous est contée. Un monstre-machine qui se nourrit des désirs assouvis en son sein. Sept étages pour mettre à disposition du public des produits innombrables, des plus communs aux plus rares et convoités. Cette apparente abondance partagée sous-tend une hiérarchie des plus insidieuses. Ainsi, à chaque budget sa carte, de la silver à la platine, des métaux les plus vils aux plus purs, toutes les bourses sont représentées. Et puis, il y a ceux qui ne remplissent pas les conditions requises. Ceux-ci rêvent de posséder un jour leur carte, et d’être admis dans les rayonnages tant convoités, à leur tour bien mérité. Et puis, il y a encore les laissés-pour-compte dont le plafond est constellé d’étoiles. Les reclus, les rebuts, sont en permanence dans le rêve de Days, ils s’y noient chaque jour toujours plus, accolés qu’ils sont aux murailles de verre aux pieds desquelles ils vivent désormais, gorgés des scènes jouées par des acteurs, mannequins articulés qui jouent aux clients accomplis, au quotidien, sans cesse, sans cesse …
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