De : From Crave/CNET
Photo : Barnes et Noble
Si les informations sur Barnes & Noble sont exacte , voici le nouveau lecteur e-book, le NOOK , on en parle depuis plusieurs jours sur le net, la compagnie a dévoilé le nouvel appareil a un prix de départ de 259 $ sur son site Internet mardi quelques heures avant la cérémonie de lancement à New York aujourd hui .
Comme indiqué précédemment, le NOOK, présenté comme le premier fonctionnant a bat rit Android , équiper non seulement un écran de 6 pouces à écran encre, mais un écran tactile couleur, qui vous permet de naviguer dans le contenu, il peut également se transformer en un clavier virtuel pour recherches.
Helmut Newton
SUMO
de June Newton
Editeur : Taschen
Parution : 15/10/2009
La critique EVENE par Thomas Flamerion :Après s’être écoulé en un rien de temps - malgré des dimensions exceptionnelles et un prix qui l’était tout autant -, le livre événement d’Helmut Newton atteint des sommets en salles des ventes. Aussi, Taschen réédite, dix ans après, la sainte Bible newtonienne dans un format moins encombrant - à peine - et moins onéreux. Reste que l’objet n’a rien perdu de sa splendeur, et les clichés du photographe germano-australien trouvent dans la version abordable un écrin à leur hauteur. L’éditeur va même jusqu’à proposer l’ouvrage accompagné d’un nouveau support, en plexiglas cette fois, pour en exposer les trésors. Moins luxueux mais tout aussi crâneur. Sous le lustre bon marché, le travail de Newton illustre quarante ans d’histoire de la mode, inspire et s’inspire des arts, de la politique, de la marchandisation outrancière... à travers des figures mythiques ou controversées de notre temps. Dans l’objectif du photographe : Huppert, Deneuve, Rampling, Gardner, Taylor, Schneider, Moreau, mais aussi les top modèles et leurs couturiers, parrains d’une Sodome et Gomorrhe mafieuse qui se vautre dans le vison et les billets verts. Maître ès bling-bling, croqueur invétéré d’un capitalisme sexué, Newton évite tout de même le plus souvent la vulgarité. Il expose la femme dans sa puissance charnelle, dans ses courbes tendues qui dominent le monde et ses arêtes tranchantes. Elle est ici le capitaine d’un voilier, les seins galbés dans la laine blanche, là une lady Chatterley qui mène son personnel à la cravache. Dans un accoutrement bunny ou playmate, victime de torture sadienne, sanglée ou figée dans l’abandon physique, elle joue les fantasmes argentiques sur papier glacé. Et Newton ne cède presque rien à la sublimation esthétique. Il tartine son plaqué or à la truelle. Mais c’est ainsi qu’on l’aime : en témoin assumé d’une ère de fric et de stupre.
Plus sur "Helmut Newton"
Le Journal de Jo Manix - Tome 1
Mars 1994 - Juillet 1995
de Joëlle Guillevic
Editeur : FLBLB
Parution : 16/10/2009
La critique EVENE par Mikaël Demets :Derrière le pseudonyme viril au possible de Jo Manix se cache en fait Joëlle Guillevic, jeune auteur rennaise qui, dans les années 1990, participa à l'essor d'une nouvelle bande dessinée, dite indépendante. Les éditions Flblb proposent de revenir sur cette période charnière de la bande dessinée en éditant l'intégrale du journal de la jeune femme, disparue prématurément en 2001. Ce faisant, c'est tout un pan de la BD moderne que l'on redécouvre. En opposition aux grandes maisons d'édition qui, entre la fin des années 1980 et le début des années 1990, s'embourbent, dans leur grande majorité, dans une production ultraclassique et monolithique, naissent parallèlement une nuée de fanzines ou petites structures. C'est le quotidien de ces passionnés, qui ont choisi de tout sacrifier pour vivre de leur art, que l'on découvre à travers l'histoire de Jo Manix, au fil d'une autobiographie dessinée qu'elle est parmi les premières à expérimenter, et qui deviendra ensuite, avec 'Persépolis' ou autres, la forme majeure du 9e art de la fin du XXe siècle. Des difficultés financières aux harassantes tournées des festivals, des tracas quotidiens qui ralentissent le travail à la recherche incessante de supports qui accepteront d'accueillir leurs dessins, Jo Manix raconte la motivation, les désillusions, le courage, la hargne de ces dessinateurs qui ont fait le pari de réussir à devenir "auteurs de bande dessinée". En plus de se lire comme un journal de bord de la BD indé, cet ouvrage permet de voir éclore, sous nos yeux, une voix. Les mois passent, et Joëlle Guillevic affine son trait, ajuste son sens de la mise en scène, trouve un ton, tâtonne jusqu'à affiner son propos. Arrivé à la fin, il suffit de comparer avec la première page pour comprendre l'étendue des progrès effectués, et avec eux, ceux d'une nouvelle bande dessinée, en pleine explosion.
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Dictionnaire géopolitique de l’islamisme
de Collectif
Editeur : Bayard
Parution : 1/10/2009
La critique EVENE par Aurélie Louchart :Depuis les événements du 11 Septembre, le mot “islamisme” revient de façon récurrente sur toutes les lèvres. Il devenait plus qu’urgent d’éditer un ouvrage fiable sur le sujet. Avec le ‘Dictionnaire géopolitique de l’islamisme’, c’est chose faite. Première précision indispensable : si Le Robert définit l’islamisme comme la "religion de l’Islam", ici, c’est de l’autre acception de l’islamisme, celle du champ politique, à savoir une déviance fondamentaliste de l’Islam, dont il s’agit. Point d’amalgame entre la majorité des musulmans et l’islamisme donc, et l’ouvrage le précise bien dès la préface. Antoine Sfeir et son équipe, tous brillants spécialistes du monde musulman, livrent ensuite une somme de connaissances impressionnante. Le dictionnaire s’articule en deux grandes parties. La première introduit les notions-clés nécessaires à la compréhension de l’islamisme. Qu’est-ce que la chari’a, comment est-elle appliquée aujourd’hui ? Quid du chiisme, du jihad, de la islah, d’Al Qaida ? Tout y est décortiqué pour rendre l’ouvrage accessible aux néophytes, sans pour autant délaisser les lecteurs plus érudits. S’ensuit, dans la majeure partie du dictionnaire, un état des lieux par aires géographiques. L’ensemble s’avère extrêmement dense. Une entrée par pays, avec présentation générale de la situation, de son histoire, puis descriptif des courants et acteurs de l’islamisme entre ces frontières. Les faits sont mis en lumière par une analyse pertinente, qu’on aimerait parfois encore plus poussée. Mais le format dictionnaire ne permettait pas d’aller plus loin - l’ouvrage fait déjà 600 pages. En outre, ces articles affûtent la curiosité, donnant ainsi au lecteur l’envie de se plonger dans des ouvrages traitant d’autres aspects géopolitiques. Par moments un tantinet austère, le dictionnaire géopolitique de l’islamisme aurait aussi gagné à contenir plus de cartes. Il reste malgré tout un ouvrage exceptionnel qui deviendra sans nul doute une référence en la matière.
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Kitaro le repoussant - Tome 8
de Shigeru Mizuki
Editeur : Cornélius
Parution : 25/9/2009
La critique EVENE par Mikaël Demets :Critique de la série Si les aventures du jeune Kitaro sont peut-être un brin plus répétitives que celles des autres séries de Shigeru Mizuki ('3, rue des Mystères' notamment), le mangaka parvient immanquablement à profiter de chaque récit de ce nouveau recueil pour offrir à son lecteur beaucoup plus qu'une histoire fantastique. Avec sa finesse coutumière, Mizuki tresse des intrigues qui lui permettent toujours d'évoquer, en creux, le comportement de ses congénères ou de la société moderne. Dans un monde peuplé de yôkai, ces êtres surnaturels, plus ou moins bienveillants, qui cohabitent avec les hommes, le Japonais n'a pas son pareil pour opérer un mélange des genres surprenant : à la dimension purement divertissante se greffe une pointe d'horreur, une cuillerée de poésie et, bien sûr, beaucoup d'humour. Dans ce 7e tome, l'auteur de 'NonNonBâ' imagine par exemple un éditeur de manga qui, pour pouvoir séduire un public friand de yôkai, décide de demander aux yôkai eux-mêmes de rédiger des histoires. Chaque nouvelle se présente ainsi comme une odyssée farfelue dans le monde parallèle qui nous entoure, regorgeant de créatures aux pouvoirs fantaisistes, parfois menaçants. Avec un savoir-faire minutieux, Mizuki sait comment happer son lecteur pour ensuite l'emmener sur son terrain favori : la description des moeurs humaines, et ce constat mélancolique, qui voit le Japon moderne oublier peu à peu ses racines légendaires. Un album capable de séduire aussi aisément petits et grands, tant tout le monde est sûr d'y trouver son compte.
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Noir c’est noir
de Tim Lane
Editeur : Delcourt
Parution : 7/10/2009
La critique EVENE par Mikaël Demets :Si le titre de ce sombre volume évoque immanquablement Johnny Hallyday, c'est plutôt la musique d'un autre Johnny, Cash, ou de Bob Dylan qui résonne dans nos oreilles quand on parcourt les pages de Tim Lane. Héritier des écrivains de la route - il cite à l'envi Kerouac, London ou Steinbeck -, Lane rejoue le rêve américain, prenant le parti pour les laissés pour compte, l'autre versant de l'american way of life. Par le biais d'un assemblage épars d'histoires courtes, de textes illustrés ou de récits gigognes, parfois autobiographiques (en tout cas c'est lui qui le dit), Tim Lane crée une trame labyrinthique et élabore une réflexion multiple et nostalgique sur l'érosion du mythe américain. A travers des quotidiens brisés, des histoires d'amour dissoutes, des destins enlisés, il cherche la lumière, celle qui guidait les explorateurs du grand Ouest, dans leurs locomotives lancées droit vers le Pacifique. Si certains passages obscurs semblent traités avec un peu de pédanterie, comme si l'auteur s'écoutait parler, le résultat reste, pour un premier album, impressionnant. Le ton est affirmé ; le sujet, ambitieux, est traité avec un savoir-faire narratif indéniable. Graphiquement, Lane n'a pour ainsi dire pas un seul défaut. Son noir et blanc réaliste très dense, toujours prêt à basculer dans un expressionnisme menaçant tient sans exagération la comparaison avec Charles Burns, c'est tout dire. Ou le dessin inquiétant des 'Contes de la crypte', dans les années 1950, particulièrement lorsqu'il dessine ses cauchemars. Un premier livre qui révèle assurément un grand auteur.
SUMO
de June Newton
Editeur : Taschen
Parution : 15/10/2009
La critique EVENE par Thomas Flamerion :Après s’être écoulé en un rien de temps - malgré des dimensions exceptionnelles et un prix qui l’était tout autant -, le livre événement d’Helmut Newton atteint des sommets en salles des ventes. Aussi, Taschen réédite, dix ans après, la sainte Bible newtonienne dans un format moins encombrant - à peine - et moins onéreux. Reste que l’objet n’a rien perdu de sa splendeur, et les clichés du photographe germano-australien trouvent dans la version abordable un écrin à leur hauteur. L’éditeur va même jusqu’à proposer l’ouvrage accompagné d’un nouveau support, en plexiglas cette fois, pour en exposer les trésors. Moins luxueux mais tout aussi crâneur. Sous le lustre bon marché, le travail de Newton illustre quarante ans d’histoire de la mode, inspire et s’inspire des arts, de la politique, de la marchandisation outrancière... à travers des figures mythiques ou controversées de notre temps. Dans l’objectif du photographe : Huppert, Deneuve, Rampling, Gardner, Taylor, Schneider, Moreau, mais aussi les top modèles et leurs couturiers, parrains d’une Sodome et Gomorrhe mafieuse qui se vautre dans le vison et les billets verts. Maître ès bling-bling, croqueur invétéré d’un capitalisme sexué, Newton évite tout de même le plus souvent la vulgarité. Il expose la femme dans sa puissance charnelle, dans ses courbes tendues qui dominent le monde et ses arêtes tranchantes. Elle est ici le capitaine d’un voilier, les seins galbés dans la laine blanche, là une lady Chatterley qui mène son personnel à la cravache. Dans un accoutrement bunny ou playmate, victime de torture sadienne, sanglée ou figée dans l’abandon physique, elle joue les fantasmes argentiques sur papier glacé. Et Newton ne cède presque rien à la sublimation esthétique. Il tartine son plaqué or à la truelle. Mais c’est ainsi qu’on l’aime : en témoin assumé d’une ère de fric et de stupre.
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Le Journal de Jo Manix - Tome 1
Mars 1994 - Juillet 1995
de Joëlle Guillevic
Editeur : FLBLB
Parution : 16/10/2009
La critique EVENE par Mikaël Demets :Derrière le pseudonyme viril au possible de Jo Manix se cache en fait Joëlle Guillevic, jeune auteur rennaise qui, dans les années 1990, participa à l'essor d'une nouvelle bande dessinée, dite indépendante. Les éditions Flblb proposent de revenir sur cette période charnière de la bande dessinée en éditant l'intégrale du journal de la jeune femme, disparue prématurément en 2001. Ce faisant, c'est tout un pan de la BD moderne que l'on redécouvre. En opposition aux grandes maisons d'édition qui, entre la fin des années 1980 et le début des années 1990, s'embourbent, dans leur grande majorité, dans une production ultraclassique et monolithique, naissent parallèlement une nuée de fanzines ou petites structures. C'est le quotidien de ces passionnés, qui ont choisi de tout sacrifier pour vivre de leur art, que l'on découvre à travers l'histoire de Jo Manix, au fil d'une autobiographie dessinée qu'elle est parmi les premières à expérimenter, et qui deviendra ensuite, avec 'Persépolis' ou autres, la forme majeure du 9e art de la fin du XXe siècle. Des difficultés financières aux harassantes tournées des festivals, des tracas quotidiens qui ralentissent le travail à la recherche incessante de supports qui accepteront d'accueillir leurs dessins, Jo Manix raconte la motivation, les désillusions, le courage, la hargne de ces dessinateurs qui ont fait le pari de réussir à devenir "auteurs de bande dessinée". En plus de se lire comme un journal de bord de la BD indé, cet ouvrage permet de voir éclore, sous nos yeux, une voix. Les mois passent, et Joëlle Guillevic affine son trait, ajuste son sens de la mise en scène, trouve un ton, tâtonne jusqu'à affiner son propos. Arrivé à la fin, il suffit de comparer avec la première page pour comprendre l'étendue des progrès effectués, et avec eux, ceux d'une nouvelle bande dessinée, en pleine explosion.
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Dictionnaire géopolitique de l’islamisme
de Collectif
Editeur : Bayard
Parution : 1/10/2009
La critique EVENE par Aurélie Louchart :Depuis les événements du 11 Septembre, le mot “islamisme” revient de façon récurrente sur toutes les lèvres. Il devenait plus qu’urgent d’éditer un ouvrage fiable sur le sujet. Avec le ‘Dictionnaire géopolitique de l’islamisme’, c’est chose faite. Première précision indispensable : si Le Robert définit l’islamisme comme la "religion de l’Islam", ici, c’est de l’autre acception de l’islamisme, celle du champ politique, à savoir une déviance fondamentaliste de l’Islam, dont il s’agit. Point d’amalgame entre la majorité des musulmans et l’islamisme donc, et l’ouvrage le précise bien dès la préface. Antoine Sfeir et son équipe, tous brillants spécialistes du monde musulman, livrent ensuite une somme de connaissances impressionnante. Le dictionnaire s’articule en deux grandes parties. La première introduit les notions-clés nécessaires à la compréhension de l’islamisme. Qu’est-ce que la chari’a, comment est-elle appliquée aujourd’hui ? Quid du chiisme, du jihad, de la islah, d’Al Qaida ? Tout y est décortiqué pour rendre l’ouvrage accessible aux néophytes, sans pour autant délaisser les lecteurs plus érudits. S’ensuit, dans la majeure partie du dictionnaire, un état des lieux par aires géographiques. L’ensemble s’avère extrêmement dense. Une entrée par pays, avec présentation générale de la situation, de son histoire, puis descriptif des courants et acteurs de l’islamisme entre ces frontières. Les faits sont mis en lumière par une analyse pertinente, qu’on aimerait parfois encore plus poussée. Mais le format dictionnaire ne permettait pas d’aller plus loin - l’ouvrage fait déjà 600 pages. En outre, ces articles affûtent la curiosité, donnant ainsi au lecteur l’envie de se plonger dans des ouvrages traitant d’autres aspects géopolitiques. Par moments un tantinet austère, le dictionnaire géopolitique de l’islamisme aurait aussi gagné à contenir plus de cartes. Il reste malgré tout un ouvrage exceptionnel qui deviendra sans nul doute une référence en la matière.
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Kitaro le repoussant - Tome 8
de Shigeru Mizuki
Editeur : Cornélius
Parution : 25/9/2009
La critique EVENE par Mikaël Demets :Critique de la série Si les aventures du jeune Kitaro sont peut-être un brin plus répétitives que celles des autres séries de Shigeru Mizuki ('3, rue des Mystères' notamment), le mangaka parvient immanquablement à profiter de chaque récit de ce nouveau recueil pour offrir à son lecteur beaucoup plus qu'une histoire fantastique. Avec sa finesse coutumière, Mizuki tresse des intrigues qui lui permettent toujours d'évoquer, en creux, le comportement de ses congénères ou de la société moderne. Dans un monde peuplé de yôkai, ces êtres surnaturels, plus ou moins bienveillants, qui cohabitent avec les hommes, le Japonais n'a pas son pareil pour opérer un mélange des genres surprenant : à la dimension purement divertissante se greffe une pointe d'horreur, une cuillerée de poésie et, bien sûr, beaucoup d'humour. Dans ce 7e tome, l'auteur de 'NonNonBâ' imagine par exemple un éditeur de manga qui, pour pouvoir séduire un public friand de yôkai, décide de demander aux yôkai eux-mêmes de rédiger des histoires. Chaque nouvelle se présente ainsi comme une odyssée farfelue dans le monde parallèle qui nous entoure, regorgeant de créatures aux pouvoirs fantaisistes, parfois menaçants. Avec un savoir-faire minutieux, Mizuki sait comment happer son lecteur pour ensuite l'emmener sur son terrain favori : la description des moeurs humaines, et ce constat mélancolique, qui voit le Japon moderne oublier peu à peu ses racines légendaires. Un album capable de séduire aussi aisément petits et grands, tant tout le monde est sûr d'y trouver son compte.
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Noir c’est noir
de Tim Lane
Editeur : Delcourt
Parution : 7/10/2009
La critique EVENE par Mikaël Demets :Si le titre de ce sombre volume évoque immanquablement Johnny Hallyday, c'est plutôt la musique d'un autre Johnny, Cash, ou de Bob Dylan qui résonne dans nos oreilles quand on parcourt les pages de Tim Lane. Héritier des écrivains de la route - il cite à l'envi Kerouac, London ou Steinbeck -, Lane rejoue le rêve américain, prenant le parti pour les laissés pour compte, l'autre versant de l'american way of life. Par le biais d'un assemblage épars d'histoires courtes, de textes illustrés ou de récits gigognes, parfois autobiographiques (en tout cas c'est lui qui le dit), Tim Lane crée une trame labyrinthique et élabore une réflexion multiple et nostalgique sur l'érosion du mythe américain. A travers des quotidiens brisés, des histoires d'amour dissoutes, des destins enlisés, il cherche la lumière, celle qui guidait les explorateurs du grand Ouest, dans leurs locomotives lancées droit vers le Pacifique. Si certains passages obscurs semblent traités avec un peu de pédanterie, comme si l'auteur s'écoutait parler, le résultat reste, pour un premier album, impressionnant. Le ton est affirmé ; le sujet, ambitieux, est traité avec un savoir-faire narratif indéniable. Graphiquement, Lane n'a pour ainsi dire pas un seul défaut. Son noir et blanc réaliste très dense, toujours prêt à basculer dans un expressionnisme menaçant tient sans exagération la comparaison avec Charles Burns, c'est tout dire. Ou le dessin inquiétant des 'Contes de la crypte', dans les années 1950, particulièrement lorsqu'il dessine ses cauchemars. Un premier livre qui révèle assurément un grand auteur.
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